
ONGWA Eliane, une mère célibataire d’une trentaine d’années et maman de quatre enfants, incarne avec force le courage et la transformation. Elle vit à Uvira, sur l’avenue du marché, dans le quartier de Kilibula. Pendant de longues années, elle a enchaîné les petits boulots de domestique, allant de maison en maison pour faire la lessive ou aider aux tâches ménagères, souvent dans des conditions éprouvantes, humiliantes et sans reconnaissance.
« Je faisais ce travail uniquement pour nourrir mes enfants.
Mais je le vivais comme une forme de survie, sans espoir, sans respect, et surtout sans avenir. »
En février 2024, un tournant décisif se présente. Ce jour-là, alors qu’elle est restée chez elle, une amie vient lui rendre visite et lui parle d’un projet mené par l’AFPDE. Cette initiative vise à identifier et accompagner les filles-mères et les veuves en situation de grande précarité, pour leur offrir une chance de réinsertion socio-économique.
Curieuse et déterminée, Eliane se rend immédiatement sur place pour en savoir plus. Elle y est accueillie avec bienveillance par Mme Marie-Jeanne Furaha, l’une des formatrices du programme. Ce moment marque le début d’un profond changement dans sa vie.
Admise à la formation en coupe et couture, Eliane est soulagée de constater que l’ensemble des fournitures et du matériel nécessaire lui sont offerts gratuitement. Durant six mois de formation intensive, elle acquiert bien plus que des compétences techniques : elle découvre ses droits, apprend à reconnaître les violences basées sur le genre, est sensibilisée au VIH, et est formée aux mécanismes d’épargne communautaire.
« Pour la première fois, je me suis sentie valorisée. J’ai compris que je pouvais construire ma propre place dans la société,
sans rester prisonnière des idées rétrogrades sur le rôle des femmes. »
À la fin de la formation, Eliane reçoit un brevet de qualification et une machine à coudre pour lancer sa propre activité. Aujourd’hui, elle gère avec succès son petit atelier de couture, assure l’éducation de ses quatre enfants, et a retrouvé une stabilité financière et personnelle.
« Mes enfants mangent à leur faim, je vis de mon travail, et je ne suis plus dépendante ni exploitée. »
Avec ses premières économies, elle a même lancé d’autres activités génératrices de revenus : elle prépare des beignets, vend de l’huile de cuisine, tout en continuant à accueillir ses clientes avec le sourire.
« Je suis profondément reconnaissante envers l’AFPDE et son partenaire JMPF.
Grâce à eux, j’ai repris le contrôle de ma vie. Aujourd’hui, je peux dire avec fierté que seul le travail libère. »
Son témoignage est un appel : elle souhaite que d’autres femmes dans sa situation puissent, elles aussi, bénéficier de cette chance. À Uvira, nombreuses sont celles qui vivent encore dans l’ombre, sans ressources ni accompagnement.
« Il faut continuer ce travail. Les filles-mères et les veuves ont un potentiel immense. Il suffit qu’on leur tende la main. »
ONGWA Eliane è una mamma single di poco più di trent’anni, con quattro figli, che vive nel quartiere Kilibula a Uvira. Per anni ha lavorato come domestica, passando da una casa all’altra per lavare i vestiti o svolgere lavori saltuari. Un lavoro faticoso, spesso umiliante, ma necessario per sfamare i suoi figli.
“Mi sentivo senza via d’uscita, senza rispetto, senza dignità. Ma non avevo scelta: dovevo sopravvivere.”
Tutto è cambiato nel febbraio 2024. Un’amica è passata a trovarla e le ha parlato di un’iniziativa dell’AFPDE, che offriva percorsi di formazione per madri single e vedove in difficoltà economica.
Spinta dalla speranza, Eliane si è recata subito al centro indicato. È stata accolta calorosamente da Marie-Jeanne Furaha, una delle formatrici del progetto, che le ha spiegato le condizioni per accedere al programma. Qualche giorno dopo, Eliane ha ricevuto la notizia: era stata selezionata per il corso di sartoria.
“Non potevo crederci. Era la mia occasione per cambiare vita.”
La formazione è durata sei mesi ed è stata completamente gratuita, compresi tutti i materiali. Oltre alle competenze tecniche, Eliane ha imparato i suoi diritti, è stata sensibilizzata sulle violenze di genere, sul virus HIV e ha scoperto i gruppi di risparmio solidale.
“Ho capito che anche io ho valore, che posso essere indipendente e costruirmi un futuro dignitoso.”
Alla fine del corso ha ricevuto un diploma di qualifica e una macchina da cucire per avviare la sua attività. Oggi Eliane gestisce il proprio atelier, garantisce la scuola ai suoi figli, prepara pasti regolari e ha persino avviato piccoli commerci di alimentari e dolci locali.
“Guadagno con il mio lavoro, sono libera. Non dipendo più da nessuno.”
Con gratitudine, ringrazia l’AFPDE e il suo partner JMPF:
“Mi hanno dato la forza di rialzarmi. Chiedo solo che questo progetto continui, perché qui a Uvira
tante donne vivono ancora in condizioni disperate. Meritano anche loro una possibilità.”
ONGWA Eliane ist eine alleinerziehende Mutter von vier Kindern und lebt im Viertel Kilibula in Uvira. Viele Jahre lang arbeitete sie als Haushaltshilfe – von Haus zu Haus, um Wäsche zu waschen oder spontan kleinere Arbeiten zu übernehmen. Es war harte, entwürdigende Arbeit, die sie allein zum Überleben auf sich nahm.
„Ich fühlte mich wertlos. Aber ich hatte keine Wahl – meine Kinder mussten essen.“
Im Februar 2024 wendete sich ihr Leben. Eine Freundin kam sie besuchen und erzählte ihr von einem Projekt der AFPDE (Vereinigung der Frauen zur Förderung der endogenen Entwicklung). Ziel ist es, alleinerziehende Mütter und verwitwete Frauen in wirtschaftlicher Not zu identifizieren und ihnen mit Schulungen neue Perspektiven zu bieten.
Eliane zögerte nicht. Sie ging sofort zum Zentrum, wurde freundlich empfangen – und traf auf Marie-Jeanne Furaha, eine der Ausbilderinnen. Nur wenige Tage später erhielt sie den Anruf: Sie war für den Kurs in Schneiderei angenommen.
„Ich war überglücklich. Zum ersten Mal hatte ich das Gefühl, dass sich etwas ändern könnte.“
Der sechseinhalb Monate lange Kurs war intensiv – aber komplett kostenlos, inklusive Materialien. Neben praktischen Nähfertigkeiten lernte Eliane auch ihre Rechte als Frau kennen, wurde über geschlechtsspezifische Gewalt, HIV und solidarisches Sparen informiert.
„Ich erkannte: Ich habe einen Platz in der Gesellschaft. Ich muss nicht in Abhängigkeit leben.“
Nach erfolgreichem Abschluss erhielt sie ein Zertifikat und eine Nähmaschine, um ihr eigenes Geschäft zu starten. Heute leitet Eliane ihr eigenes kleines Atelier, sorgt für die Schulbildung ihrer Kinder und hat wieder Stabilität in ihr Leben gebracht. Mit den ersten Ersparnissen begann sie auch mit dem Verkauf von Gebäck und Kochöl.
„Ich verdiene mein eigenes Geld – ich bin unabhängig und frei.“
Voller Dankbarkeit sagt sie:
„Ich danke der AFPDE und ihrem Partner JMPF. Sie haben mir geholfen, mein Leben neu zu gestalten.
Ich hoffe, dass dieses Programm fortgeführt wird – viele Frauen hier brauchen genau diese Chance.“
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